Avec son ouvrage Dans ces bras-là, Camille Laurens séduisait déjà la communauté littéraire avec un roman oscillant entre fiction et autobiographie, un premier succès littéraire qui lui valut le Prix Femina ainsi que le Prix Renaudot des Lycées. Le 20 aout dernier, sa prospérité, déjà enclenchée avec ce premier ouvrage, se perpétue. Avec la sortie de son ouvrage Fille, Camille Laurens obtient les félicitations de ses compères, et s’affirme en tant que nouvelle académicienne du prix Goncourt. Cette nomination récente fait du livre un moyen de légitimer cette place. Pari réussi ?
Il semblerait que oui. Même si le contenu de cet ouvrage reprend des thématiques déjà connues de la bibliographie de Camille Laurens, à savoir la question du genre, de la féminité, de la sexualité, ou encore de la perte d’un enfant, le style et la manière de l’auteure a nous raconter des histoires, réelles ou non, continue de nous séduire.
En effet, c’est avec une extrême clarté que l’auteure nous délivre une analyse claire et complexe du sens des mots dans la langue française, et de ce qu’ils traduisent de la société. Avec le regard d’une enfant, puis d’une femme, l’auteure nous montre la société telle que nous ne voulons pas la voir, en insistant sur les maux, les injustices, les blessures. Des drames qui s’enchainent, mais qui aboutissent à un beau message d’espoir : « c’est merveilleux une fille ».
Une approche critique saupoudrée d’humour et de délicatesse, qui fait de ce roman une véritable gourmandise à laquelle on ne saurait résister. A consommer sans modération !