J’ai décidé de m’atteler à la lecture du nouveau roman de Victoria Mas, Le Bal des folles car j’étais curieuse de lire ce roman avec des thèmes tels que la folie, l’enfermement, tout en ayant une perspective féministe. J’ai été attirée par l’idée de lire un roman qui présente un aspect différent de la maladie comme le fait Victoria Mas à travers ses quatre personnages féminins aux horizons et situations sociales variées. Les personnages féminins ainsi que la critique sous-jacente de la société m’ont également plu et m’ont confortée dans mon choix notamment avec le ton féministe convaincant qui est employé dans l’œuvre. Ce roman permet de voir au-delà du progrès fait par la médecine et permet une immersion dans la réalité de l’époque à travers les différents destins de ces femmes, malades pour certaines, abandonnées par un père ou un mari pour d’autres. Cette dimension féministe s’exprime notamment à travers le personnage d’Eugénie et c’est précisément cette perspective qui m’a plu.
Derrière les commentaires acerbes des personnages on peut également entendre la voix de l’auteur et c’est également ce qui fait la qualité du récit. Victoria Mas insère dans la narration un aperçu de l’absurdité et du non-sens d’une société où seuls les hommes sont décisionnaires. Dans son roman, Victoria Mas pose la question de la normalité de ces femmes traumatisées qui sont internées sous l’étiquette de l’hystérie et qui vont passer leur existence au sein de l’Hôpital de la Salpêtrière.
Une des raisons du succès du roman est qu’il propose un axe complètement inédit sur une des institutions psychiatriques françaises les plus connues tout en offrant une découverte de cet univers. Charcot est un nom évocateur mais peu savent ce qu’il faisait au sein de la Salpêtrière. Le roman suscite la curiosité et l’écriture légère de Victoria Mas fait que le roman rencontre également son public.
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