Bien que Les Naufragés du Wager de David Grann, publié aux éditions du Sous-sol, ne soit pas un roman au sens traditionnel du terme, son récit a été captivant de bout en bout. Grann évite les artifices de la fiction pour nous plonger directement dans la réalité, et c’est là que réside sa force. Sa manière de raconter est si immersive que j’ai souvent eu l’impression d’être témoin de ces événements.
Plongez dans une autre époque
Ce livre m’a ouvert les yeux sur un sujet dont j’ignorais presque tout. J’ai pu en apprendre plus sur la condition des marins à cette époque. Grâce à ce récit, j’ai pu en apprendre davantage sur les défis et les dangers auxquels ces hommes étaient confrontés. En tant que lectrice habituellement plus attirée par la fiction, j’ai été agréablement surprise par la puissance narrative de ce récit de non-fiction.
Grann excelle à dépeindre les détails de la vie quotidienne des marins et à nous faire ressentir leurs peurs les plus profondes. A partir de faits et de personnes réels, David Grann a réussi à créer un véritable roman d’aventures. Nullement étonnant que les lecteurs et les médias l’ont apprécié !
Bien que certains passages aient été difficiles à lire en raison de leur violence, je pense que c’est précisément cette brutalité qui rend le récit si authentique. David Grann ne cherche pas à édulcorer la réalité, il nous confronte plutôt à sa dureté.
Un style à part
C’est avec un style cru et immersif que David Grann nous raconte cet épisode de l’Histoire tombé dans l’oubli. Son colossal travail de recherche sur le sujet se fait ressentir, notamment avec les nombreuses notes de fin. En bon journaliste, l’auteur n’a pas hésité à se rendre sur place, sur l’île du Wager. Cette démarche lui a permis de comprendre de manière plus approfondie les difficultés de survie auxquelles les naufragés ont été confrontés. Cependant, et c’est là une particularité intéressante, Grann a délibérément omis de partager ces expériences directes dans son récit. Même si David Grann se met en retrait dans son récit, il conclut ce récit en nous montrant que les histoires peuvent être façonnées pour mieux servir le pouvoir. Il nous laisse nous forger notre propre avis sur les faits avant d’exprimer le sien.
Cette lecture a donc été une excellente découverte !