C’est la saison des prix littéraires et ce mardi 7 novembre, dans le célèbre restaurant Drouot, du VIIe arrondissement de la capitale, le suspense sur les résultats de la 120ème édition du Goncourt a pris fin.
Seize romans de la rentrée littéraire étaient sélectionnés, mais seulement ces quatre finalistes avaient été retenus :
- Humus de Gaspard Koenig, qui raconte l’histoire de deux jeunes agronomes qui tentent de réparer la planète.
- Sarah Suzanne et l’écrivain d’Éric Reinhardt, dans lequel Sarah conte sa vie remplie d’événements bouleversants à un écrivain.·
- Triste Tigre de Neige Sinno, lauréate du Prix Femina 2023, raconte les viols subis par la narratrice dans son enfance.
- Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andréa, lauréat du Prix du roman Fnac 2023, qui nous plonge dans l’Italie du XXe siècle à travers une histoire d’amour taillée dans le marbre.
En remportant le Prix Femina, Triste Tigre était à priori hors course pour le Goncourt. Les débats se sont donc vraisemblablement portés sur les trois autres finalistes au concours.
À l’issue de longues semaines de spéculations, c’est Jean-Baptiste Andréa qui remporte cette édition avec Veiller sur elle et succède ainsi à Brigitte Giraud et Vivre vite, lauréate de l’édition 2022.
Ce choix en a surpris certains étant donné que Veiller sur elle est un ouvrage de six cents pages et que le Goncourt récompense habituellement des livres moins conséquents. Le fait qu’il soit publié par une maison d’édition indépendante, les éditions l’Iconoclaste, une première pour cette dernière, diffère également de l’ordinaire.
Mais l’histoire d’amour entre Mimo, artisan-sculpteur de basse extraction et Viola, aristocrate dans l’Italie du XXe siècle empreinte de bouleversements, a su captiver. Tout au long du livre, les récits de deux moments de l’existence de Mimo s’entremêlent : ses dernières heures et le déroulement chronologique de sa vie. Ce livre est un bel hommage à l’art italien qui a une place de premier plan dans cette œuvre.
L’auteur avait déjà été récompensé de nombreuses fois pour ses autres œuvres, Cent millions d’années et Un jour et Ma Reine. Mais, avec Veiller sur elle, c’est la consécration.