Comme chaque année, le Master 2 Édition a organisé la Journée des Éditeurs à la maison de recherche Germaine Tillion de l’Université d’Angers. Le thème était “l’adaptation dans la BD et le manga”. Grâce à la continuelle croissance de ces genres dans le marché du livre, cette journée avait tout pour être un succès. Pourtant, les étudiants ont dû faire face à quelques soucis inattendus, et ce avant même le début des préparations. En effet, la date initiale de cette journée était prévue pour le 26 janvier, or ce jour-là avait lieu le festival international de la BD d’Angoulême. Il a donc fallu changer la date au 31 janvier afin d’avoir la possibilité d’inviter des spécialistes de la BD et du manga disponibles.
De plus, à cette date du 31 janvier, un mouvement de grève nationale s’est déclaré au même moment, ce qui a rendu difficile le contact avec certains intervenants, qui pour certains n’ont pu nous rejoindre que par le biais d’un appel visio. Il a aussi fallu que les différents comités s’organisent avec les intervenants qui venaient d’une autre ville afin de s’assurer que les trajets en train ou en voiture puissent s’effectuer dans les meilleures conditions possibles et sans en affecter les obligations postérieures de ces derniers.
Le public a lui aussi pu rencontrer des difficultés à rejoindre cet événement, entre le manque de transport ou tout simplement l’envie de manifester. Il a donc fallu que les étudiants restent sur le qui-vive et trouvent des solutions adéquates pour ces quelques soucis rencontrés.
Le M2 édition a tout de même eu l’honneur d’accueillir 9 intervenants à l’occasion de cette Journée des Éditeurs 2023. Après un accueil autour d’un café et quelques viennoiseries, la journée a pu commencer doucement par la présentation de l’événement par les étudiants. Au programme, trois amis de longue date, Luc Brunschwig un scénariste de bande dessinée, Eric Dérian, le responsable éditorial chez Philéas et Jean-Baptiste, bibliothécaire, ont introduit la journée en présentiel. Sébastien Gnaedig, le directeur éditorial chez Futuropolis et auteur, les a rejoints en visio, pour échanger autour du sujet : « Pourquoi adapter ? ». Adapter permet de dévoiler un autre regard sur une œuvre, mais aussi de lui apporter une nouvelle visibilité… Néanmoins, cela questionne sur les problèmes de surproduction qui existent puisqu’il faut vendre toujours plus : que ce soit pour une BD, un manga adapté en animé…
C’est après une pause déjeuner entre intervenants, professeurs et étudiants, qu’Agatha Mohring, maîtresse de conférences, et Romain Becker, doctorant spécialisé en bandes dessinées, sont intervenus à leurs tours. Ils ont tous les deux donné une conférence autour de « l’adaptation, entre fidélité et détournement » en début d’après-midi. Pour Romain Becker, l’adaptation oblige à prendre en compte une culture, un changement de support et les contraintes que cela suppose (couleurs, bulles…), etc. Mais certaines œuvres semblent inadaptables à cause de leur forme créative : une BD en ligne qui s’efface au fur et à mesure de la lecture, par exemple. Agatha Morhing, elle, revient sur l’originalité de certaines œuvres, ce qui peut rendre difficile la fidélité de l’adaptation.
Pour finir, la seconde et dernière table ronde avait pour sujet : « Au-delà de l’adaptation, limites et nouveaux médias », avec la participation des deux universitaires cités précédemment, et de Romain Ollivier, gérant de la librairie Azu Manga. Sébastien Célimon, gérant et fondateur de la société White Dragon, fut également de la partie en visio, tout comme Mathou, autrice et dessinatrice. Adapter une œuvre sur différents médias permet de toucher des publics différents mais complémentaires, tout en enrichissant la création. Par ailleurs, être sur différents permet une liberté plus large puisque chaque média renvoie à des contraintes. L’avantage des réseaux comme média est la visibilité qu’ils offrent aux artistes. Néanmoins, il ne faut pas oublier les points plus négatifs du milieu de la BD et du manga comme la production toujours plus importante qui fait pression sur les créateurs : c’est notamment ce que l’on peut remarquer ces derniers temps avec l’expansion des webtoons en ligne, par la suite adaptés en format papier. Enfin, la journée s’est clôturée par des questions et des remerciements exprimés par l’une des membres de l’équipe scientifique de la journée.
L’organisation de cette journée n’aurait pas été une si belle réussite sans nos trois comités. Trois comités qui ont su se coordonner et s’adapter à chaque fois que cela était nécessaire.
Les scientifiques ont fait briller la BD et le manga au cours de cette journée riche en partage. Ces cinq derniers mois ont été synonymes pour eux de recherches, de difficultés parfois, mais surtout de belles rencontres avec nos intervenants.
Les communicants nous ont rendus fiers avec une charte graphique aux couleurs à la fois pétillantes et douces qui ont su charmer le regard du public et des invités. Il leur a fallu aussi cinq mois de travail, pendant lesquels ils ont créé, pensé et imaginé toute une stratégie pour rendre cette journée inoubliable.
Quant aux logisticiennes, elles se sont données corps et âme ; armées de leur boîte mail ou de leur téléphone pour gérer les questions de budget et d’organisation. Une préparation intense qui a commencé en amont et s’est prolongée pendant la Journée des éditeurs …
Globalement, c’était une vraie course contre la montre. Cette journée s’est en effet avérée être un défi face aux contretemps. Les allées et venues des Logisticiennes, notamment, étaient nombreuses. Séparées en deux groupes, dont un qui restait en permanence sur place pour assurer la logistique, et l’autre qui a dû faire plusieurs voyages. Une minute à Saint-Serge pour récupérer une commande, celle d’après à Beaucouzé, avant d’enchaîner sur des achats de dernière minute au magasin du coin … Les navettes étaient multiples et variées.
Pour autant, le comité Logistique n’a pas été le seul confronté aux imprévus : les Communicateurs devaient travailler avec des problèmes de réseaux compromettants pour le live de l’événement, pour la participation des intervenants en distanciel et aussi pour garder un lien entre internautes et intervenants. De plus, l’étudiante qui s’était portée volontaire afin d’assurer les trajets des intervenants s’est aussi vue récompensée de sa générosité par une voiture en panne. Mais, malgré toutes ces complications, le M2 Édition a su s’organiser pour offrir aux participants et au public la meilleure journée possible.
La journée des éditeurs 2023 a été tout de même riche en savoir, en partage et en échange. C’est pour ça qu’avec l’ensemble de la promo M2 édition, il nous tenait à cœur de remercier tous les intervenants qui ont gentiment accepté notre invitation, que ce soit ceux en présentiel ou ceux à distance. Nous remercions également Elisabeth Pinto-Mathieu, Emmanuel Vernadakis ainsi que Monsieur le Doyen pour leur contribution à cette journée. Nos pensées vont aussi pour Madame Meynard pour ses conseils, Maryvonne Macé pour les affiches et la vente de crêpes. Nous n’oublions pas Manuel Rouger pour l’installation technique de la salle et Odile Farge pour la création de notre site. Un grand merci à l’équipe logistique, l’équipe scientifique et l’équipe communication, tout particulièrement Tifenn Menguy et Lucas Janeau pour le temps passé pour le design. Nous remercions enfin Kelly Resnier pour les magnifiques marque-pages qui ont été confectionnés par ses soins.