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La Maison d’Emma Becker, une véritable expérience littéraire

La Maison a fait parler. Dès sa sortie, le troisième roman d’Emma Becker a rencontré un certain succès auprès de la presse, qui s’est manifesté par un contenu riche et diversifié. De la presse papier à la presse numérique en passant par la radio et la télévision, les supports des critiques sont variés et cela surtout au mois de septembre. Les articles affluent. Pas moins de 15 articles, aussi bien sur papier que sur le web, ont été écrits sur le livre. Emma Becker a également été l’invitée de plusieurs émissions de radio comme de télévision. L’engouement de ce premier mois est sûrement la conséquence du sujet choisi et de la démarche d’écriture. En choisissant de parler de la prostitution de l’intérieur, Emma Becker s’attaque à un sujet osé qui a su en intriguer plus d’un.

Cependant, à partir du mois d’octobre, un léger déclin se fait sentir dans l’apparition de contenus, et aussi dans la diversité des supports pratiquement inexistante dès novembre puisque ne paraissent plus que des critiques écrites dans la presse papier ou la presse numérique. Au mois de novembre, l’intérêt pour le livre s’essouffle. Le nombre d’articles publiés a été divisé par deux. Cela peut s’expliquer par le manque de nouveauté que représente le livre au final. En effet, cela fait 3 mois qu’il a été publié et de nombreux livres sont parus entre temps. De plus, en ce début de mois, les lauréats des prix les plus importants de la rentrée sont désignés. Ainsi, le Goncourt et le Renaudot sont décernés le 4 novembre et le prix de Flore, le 12. La presse va s’intéresser bien évidemment aux gagnants de ces prix si attendus, et non plus aux sélectionnés. C’est pourquoi nous pouvons revoir une hausse du nombre d’articles publiés sur La Maison au mois de décembre puisque le livre a remporté le prix du Roman des étudiants. La majorité des articles écrits en décembre ont été publié le jour même et le lendemain de l’annonce. Le prix du Roman des étudiants n’a pas la même envergure que le Goncourt ou le Renaudot mais ce prix a permis de raviver l’intérêt de la presse pour le livre d’Emma Becker qui se faisait un peu oublier au profit des gagnants du mois de novembre.

Dans l’ensemble, les critiques depuis septembre sont plutôt positifs. Ce qui revient le plus est la poésie, le franc parler, la délicatesse et l’audace qu’Emma Becker a réussi à incorporer dans son livre. Avec une certaine puissance d’écriture, elle arrive à offrir un livre où rien n’est malsain, bien que des scènes et son sujet pourraient s’y prêter. Pour une grande majorité des critiques, La Maison est une expérience littéraire et on retrouve beaucoup de bienveillance envers Emma Becker et son livre. Bien sûr, comme souvent, il y a aussi des critiques moins élogieuses mais ici, elles ne sont que minimes.

 

Sur le même livre : Emma Becker, récit d’une prostituée