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Une critique discrète sur La Discrétion de Faïza Guène

Plus qu’une romancière, Faïza Guène est une historienne qui s’intéresse à dévoiler la partie cachée de l’Histoire. Avec la publication de son sixième roman « La Discrétion » chez Plon, elle dessine un portrait d’une famille française. Elle peint parfaitement un épisode de l’Histoire que l’on vit actuellement et qu’on sera obligés de le regarder à l’avenir pour comprendre la société. La Discrétion a donc tenu ses promesses ?

La presse ne s’est pas saisi autant et les critiques sont discrètes. Il a surtout eu l’appréciation des auteurs qui suivent un peu la même ligne de pensée de Faïza Guène, notamment Négar Dgajavadi et Alain Mabanckou, eux aussi, des auteurs avec des origines. Le sujet du récit l’explique ? Il est certain qu’il expose la vie de Yamina Taleb faisant écho à la vie de beaucoup d’immigrants français et non français. Il remet en question cette idée d’identité nationale et touche des sujets polémiques comme c’est l’épisode de la guerre en Algérie au milieu d’un contexte politique particulier actuel où en Frnce, plus que jamais, ce type de débats sont plus sensibles à la stigmatisation. N’aurait-il pas eu donc un certain impact de ce poids politique sur l’accueil de « La Discrétion » par la critique et par les médias de masse?

Faïza Guène a toujours fait preuve de ses idéaux humanistes étant une auteure engagée qui ose parler sans peur des conséquences publicitaires. C’est pourquoi, bien que son dernier roman ait été conçu de telle façon qu’il soit accessible à tout type de public, il s’avère qu’il est surtout bien apprécié par un public assez sensible et réceptif à ce type de questions. Cette jeune romancière utilise la fiction comme un moyen pour aborder la réalité dans un moment de l’Histoire qui exige de faire un retour aux sources, de se rappeler du vrai propos de la littérature. Elle lance une invitation à la prise de parole pour se débarrasser de cette colère réprimée à travers les générations.

Ce roman nous apprend d’ailleurs l’importance de visibiliser la souffrance d’autrui pour pouvoir la comprendre, de sorte que la haine ne se nourrisse plus. Mais, est-ce que la société française et le panorama littéraire actuel sont prêts pour traiter ce type des romans comme des titres phares ? Pour l’instant, on constate comment les nouvelles générations de lecteurs en prennent conscience et s’interrogent de plus en plus sur leur identité et leur mission dans la vie, sachant que dans la littérature de Faïza Guène ils peuvent trouver quelques réponses. C’est la raison pour laquelle, cette écrivaine est récompensée par une grande popularité sur les réseaux sociaux. Eventuellement, on commence ainsi à préparer le terrain pour qu’un jour on puisse constater aussi, de la part de la critique générale, une complète appréciation des œuvres littéraires peignant en détail un portrait de la société française du XXIe siècle, ainsi que de l’existence des écrivains franco-algériens comme Faïza Guène dont le talent et une belle plume sont innés.

Voir aussi: On n’est plus les mêmes après avoir lu La Discrétion de Faïza Guène